Pianos Historiques
Nos pianos
Nos Pianos Historiques
Des pianos étonnants et atypiques
Au cours de ces 20 années de restauration de pianos, nous avons rencontré beaucoup d’instruments historiques dans notre atelier. Souvent la propriété de collectionneurs privés, ils ont passé plusieurs mois entre les mains de nos techniciens qualifiés. Et puis, nous avons dû les rendre à leurs propriétaires. Mais certains pianos historiques nous ont été donnés car ils se trouvaient dans des états pitoyables ; et même parfois ils ont frôlé la déchèterie.
Voici ceux que nous avons gardés et restaurés pour la sauvegarde du patrimoine français.
Notre piano carré ou piano forte
Piano du 19ème siècle
A cette époque, le piano moderne n’existait pas encore sous sa forme droite ou à queue tel qu’on le connait aujourd’hui. Le piano carré, est une sorte de compromis entre le clavecin et le piano moderne.
Sa forme est rectangulaire (comme une grande table), ses cordes sont tendues horizontalement mais parallèles au clavier.
Dès le début de son histoire, la maison Pleyel fabrique des pianos carrés, inspirés du modèle anglais (Broadwood, notamment).
Ils sont appelés pianoforte carrés car ils offraient une dynamique de jeu doux ou fort (piano/forte) que n’avaient pas les clavecins.
La sonorité du piano carré est douce et chantante, typique de Pleyel ; et c’est ce qui séduisait les amateurs de musique de chambre et les pianistes poétiques.
L’esthétique de ces pianos est élégante ; les boiseries sont fines et souvent marquetées.
La mécanique est sensible, idéale pour exprimer des nuances.
C’est un piano qui est très populaire dans les salons aristocratiques et bourgeois du XIXᵉ ; c’est l’instrument domestique par excellence.
À partir des années 1860-1870, le piano droit (vertical) supplante le piano carré. En effet, le piano droit prend moins de place, sa mécanique est plus robuste, il produit un son plus puissant, adapté aux salles plus grandes.
La maison Pleyel cesse progressivement de fabriquer des pianos carrés au profit des droits et des pianos à queue, qui assureront sa renommée jusqu’en 2013, date de la fermeture de son dernier atelier.
Notre Piano Carré
Ce magnifique piano carré a été restauré dans notre atelier et est en parfait état de fonctionnement.
Notre piano Automatique
Piano Bastringue
L’histoire du piano Automatique (ou Automatic Piano), aussi appelé piano bastringue est à la fois technique et populaire. Ces pianos ont marqué la vie des cafés, des bals et des fêtes de village aux XIXᵉ et XXᵉ siècles.
En France, le terme bastringue désignait un bal populaire un peu bruyant. Par extension, le piano bastringue est devenu le surnom de ces pianos automatiques :
On trouvait ces pianos dans les cafés, cabarets, bals musette, guinguettes et foires.
Ils jouaient des valses, polkas, marches ou airs à la mode.
Leur sonorité était souvent jugée un peu « criarde », d’où l’association avec l’ambiance joyeuse mais tapageuse du bastringue.
L’âge d’or de ces pianos sont les années 1900-1930 : c’est là qu’ils connaissent un grand succès. À partir des années 1930, l’essor du phonographe, puis de la radio fait peu à peu disparaître les pianos automatiques. Aujourd’hui, on en trouve encore dans certains musées de la musique mécanique.
Notre Piano Automatique
Son cylindre en sapin massif est picoté. Ces centaines de picots représentent 10 morceaux de musiques différentes.
Notre piano Pneumatique
Pianola - Aeriol
À la fin du XIXᵉ siècle, la musique mécanique connaît un essor énorme (orgues de barbarie, orchestrions, boîtes à musique). Les inventeurs veulent appliquer ce principe au piano acoustique : faire jouer un vrai piano tout seul, mais avec la possibilité d’interpréter les nuances comme un pianiste.
C’est là qu’apparaît le système Pianola.
Le piano pneumatique fonctionne avec un rouleau de papier perforé qui défile à l’intérieur de l’instrument.
Les trous laissent passer de l’air, qui active des petits soufflets pneumatiques. Ces soufflets déclenchent mécaniquement les marteaux du piano.
Le pianiste « joue » en actionnant des pédales qui créent la dépression d’air.
Il peut contrôler le tempo, la mélodie ou l’accompagnement grâce à des leviers qui se situent sur le devant du clavier.
C’était donc bien plus qu’un automate : l’utilisateur participait à l’interprétation, ce qui distinguait le piano pneumatique d’un simple piano mécanique.
La grande époque du piano pneumatique se situe entre 1900 et 1930.
Des pianos droits et à queue sortent des usines avec le mécanisme intégré.
De grands pianistes et compositeurs (Stravinsky, Debussy, Ravel, Gershwin…) enregistrent des rouleaux de papier perforé, qui reproduisent leur interprétation de manière très fidèle.
Dans la bourgeoisie du début du XXᵉ, posséder un Pianola est un signe de raffinement et de modernité.
Et puis, dès les années 1930, la radio et le micro-sillon supplantent peu à peu le Pianola.
Le système pneumatique, complexe et coûteux, devient moins attractif face aux nouvelles technologies.
Après la Seconde Guerre mondiale, la production cesse presque complètement.
Notre piano pneumatique (pianola aeoriol) date des années 20. Il a été restauré dans notre atelier et est en parfait état de fonctionnement.
Nous possédons des dizaines et dizaines de rouleaux ; des plus anciens aux plus moderne pour le plus grand plaisir de tous.